L'argent, des petits morceaux de papier pour lesquels on pourrait tuer. L'argent c'est le carburant des humains. Mais c'est aussi leur panne, si t'en as pas, tu as tous perdu, si tu en as, tu peux tous perdre...
Dis, tu veux écouter mon histoire ?
Dans ce cas écoute bien car je ne la redirais pas :
Il était une fois~
Une ville sans foi ni lois
Dans cette endroit
Mal famé et à l'étroit
Vivait une petite famille sous un pauvre toit~
Il y avais des parents~
Et leur deux enfants de 15 ans
Qui se ressemblait étrangement~
Les parents préféraient leur fille aînée car elle était celle qui leur ramenait le plus de fierté et leurs rapportait de l'argent d'un petit travail qu'elle faisait, contrairement à sa soeur jumelle, cadette, qui ne ramenait généralement que des problèmes. Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que leur aînée, si aimée, travaillait dans un gang. "A 15 ans !? Que voulez-vous, il faut survivre, non ?". Un jour où elle devait donner l'adresse d'un rendez-vous important concernant le trafic de drogues, elle se disputa avec sa jumelle, sa cadette, qui s'enfuit dans la rue, prenant son manteau avec elle. La plus grande prit elle aussi son manteau et partit à sont rendez-vous pour délivrer l'adresse. Si elle faisait un seul faux pas, c'était la mort assurée. Elle entra dans un bar sombre, puis s'assit à une table où étaient regroupés 4 hommes. Elle était en retard car elle avait essayé de chercher sa soeur, les hommes étaient en colère, elle devait vite leur donner l'adresse, elle mit donc la main dans sa poche pour sortir le petit bout de papier.
De l'autre côté de la ville la petite jumelle marchait dans la rue, elle s'assit sur un banc, regardant les flocons tomber du ciel d'où certains rares oiseaux volaient ; elle détestait les volatiles, surtout les corbeaux, ils semblait la narguer de là-haut avec leur yeux perfides, comme s'ils nous disaient que nous, nous ne pourrions jamais atteindre la liberté, alors que eux y était, dans le ciel, si près qu'on le voit chaque jour mais si loin que jamais l'on ne pourra l'atteindre. Une petite brise fraîche passa. Elle n'aimait pas le froid, c'était comme un vide, comme pour nous dire que l'on est seul, sans rien, rien. Prise donc d'un coup de froid, la jeune fille mit ses mains dans ses poches de manteau. Tout à coup, elle sentit un bout de papier, elle le ressortit et y vit marqué une adresse. Mince, elle avait prit le manteau de sa soeur, celle-ci allait surement la gronder.
Dans un vieux quartier artificiel~
Une jeune fille marchait dans une pauvre ruelle
Pour rentrer chez elle
Passant devant sa poubelle
Elle découvrit le corps de sa jumelle~
Prise d'une tristesse sans fin et d'une terrible colère, elle cria, si fort que même les oiseaux s'envolèrent dans un piaillement paniqué. Puis elle partit quelque part et ne revint que deux jour plus tard, son manteau couvert de sang. Le père n'ayant pas supporté le choc de la mort d'un de ces enfants fut dévoré par la folie et emmené dans un asile. La mère privé de sa fille préférée et de son aimé se mit à boire et à fumer. Souvent quand la cadette revenait, elle la confondait avec l’aînée ou alors la frappait, lui lançant des objets et des insultes. Une annonce fut passée à la télé : "Un groupe de 4 gangsters ont étés retrouvés égorgés et brûlés, probablement pendant leur sommeil, avant que leurs corps se soient pris dans une explosion à l'intérieur d'un entrepôt où l'on a découvert plusieurs kilos de drogue..."
"Le feu, c'est tellement beau de le voir tout consumer, tout réduire à l'état de cendres, mais les explosions sont encore mieux, car il n'y même plus de traces, et c'est tellement joli, n'est ce pas, Aya ?" dit la jeune fille en souriant bizarrement tout en caressant la tête d'une petite souris blanche.
Sa soeur ne serait pas morte si elle n'avait pas prit son manteau, la raison de sa mort était si près, juste dans sa poche. Elle ne serait pas morte non plus si elles ne s'étaient pas disputées, ou encore si ce minuscule petit bout de papier n'avait pas existé, tout ça pour de la drogue, un petit paquet d'argent sale...
Les gens sont tellement stupides que ça en devient laçant, ils ne font que s’entre-tuer pour des petits papiers verts. Mais j'aime les humains, certains sont tellement passionnants et drôles, on dirait une comédie de cinéma que je pourrais passer ma vie à observer.
"Vous-vous demandez peut être comment s'appelaient ces jumelles ? Non ? Tant pis, je vous le dirais quand même. La plus grande se nommait Ayame, tandis que la plus jeune se nommé Yume. Quelle prénom bizarre, Yume, ça veut dire "rêve" en japonais, ce prénom ne lui va pas du tout, elle aurait préféré qu'on l'appelle Akumu, oui, cauchemar, ça sonnait tellement mieux à ses oreilles. Cette fille ? C'était moi"